Les fonds marins

Un nouveau projet dédié à la lutte contre les rejets de plastique en Mer Méditerranée

Le premier projet soutenu par la Fondation Coca‑Cola a porté sur la restauration des étangs et marais de Camargue. Il a permis, après 4 ans de travail, de rendre à la nature plus de 10 milliards de litres d’eau douce.

Ces bons résultats ont pu être obtenus grâce à un travail mené de concert entre les différentes parties prenantes impliquées dans ce projet. Fort de ce succès, WWF France et la Fondation Coca‑Cola étendent leur champ d’action à un autre sujet clé pour les deux organisations : la lutte contre les fuites de plastique en Mer Méditerranée.

Le projet Camargue : un succès conjoint depuis 2014

Lancé en 2014, ce programme vise à restaurer et améliorer les échanges hydrologiques et biologiques entre le vieux Rhône, les lagunes, l’étang du Vaccarès et la Méditerranée afin de rétablir un fonctionnement plus naturel des écoulements d'eau douce dans le territoire. Il vise aussi à mettre en place des suivis scientifiques et à sensibiliser les habitants aux enjeux et intérêts de cette restauration.

En décembre 2017, la première phase du programme a rempli son objectif essentiel : rendre plus de 1,7 milliards de litres d’eau douce par an à la nature grâce à des travaux hydrauliques importants. Ainsi, le WWF France et ses partenaires lançaient l’année dernière la seconde phase de restauration des étangs et marais des salins de Camargue.

Un nouveau projet : la lutte contre les fuites de plastique en Mer Méditerranée

Selon le rapport du WWF publié en juin 2018, la Méditerranée est la sixième plus grande zone d’accumulation de déchets marins. Bien qu’elle ne représente que 1 % des eaux mondiales, elle concentre à elle seule 7 % de tous les micro-plastiques de la planète, ce qui amène une concentration de plastique 4 fois plus élevée que dans "l'île de plastique" du Pacifique Nord. Et ce, alors même qu’elle abrite une biodiversité marine unique au monde et concentre 18% de la faune marine mondiale.

En cause, une production et une consommation excessives, une mauvaise gestion des déchets et le tourisme de masse, qui font de la Méditerranée l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques.

Face à cette urgence environnementale, le WWF France a décidé de lancer un projet pilote de lutte contre les fuites de plastique en Mer Méditerranée. Ce projet, qui va recevoir le soutien financier de la Fondation Coca‑Cola, s’étalera sur trois ans.

Avant d’agir, il convient d’abord de mieux comprendre le problème. C’est une première étape essentielle. Ce sera l’objet d’un rapport qui sera rendu public et qui doit permettre d’identifier les responsabilités de chaque acteur et de déterminer les marges de manœuvre techniques, réglementaires et comportementales. Il sera aussi l’occasion de dialoguer, en toute transparence, avec les acteurs du territoire méditerranéen français et de co-construire avec eux une feuille de route. A l’issue de cette première année de travail, le WWF souhaite engager trois des villes françaises majeures de Méditerranée dans un programme structurant et ambitieux de lutte contre les rejets plastiques. Ce programme a pour finalité de fonctionner comme un démonstrateur qui pourra être reproduit dans d’autres villes du bassin méditerranéen.

Agir en Méditerranée : une priorité du WWF

Ce projet s'insère dans le cadre d'une stratégie globale du WWF sur la réduction de la pollution plastique. Cette stratégie vise à agir sur plusieurs dimensions : la réduction de l'utilisation du plastique, le développement du recyclage, qui nécessite aussi une amélioration de la collecte, et la prévention des fuites sauvages de plastique.

Soutenu par la Fondation Coca‑Cola, le projet s’inscrit dans un partenariat international entre The Coca‑Cola Company et le WWF en faveur de la préservation des ressources de la planète.

Les actions entreprises dans ce mécénat sont complémentaires aux activités prévues dans le cadre du programme de l’entreprise « A World Without Waste », qui vise à collecter et recycler la même quantité de bouteilles et canettes que celle vendue par Coca‑Cola d’ici 2030.